Elle s’est également inquiétée du soutien apporté au candidat controversé Ernesto Almeida par le chef conservateur Eric Duhaime. Ce dernier court dans la circonscription de L’Assomption.

La déposition a été rejetée

Évidemment, [Éric Duhaime] il ne semble pas penser que ce soit une mauvaise idée s’il supporte cela. Je trouve cela très dérangeant de la part d’une personne qui se dit être un futur Premier ministre, a déclaré Mme Gilboll. Ernesto Almeida se présente sous la bannière du PCQ dans L’Assomption, la circonscription du premier ministre et chef de la CAQ François Legault. Photo: Capture d’écran – Hebdo Rive-Nord Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberger, a également donné son accord. Je n’arrive pas à croire qu’au Québec, en 2022, il y ait des gens qui pensent qu’ils devraient apporter plus d’armes au Québec et dans les salles de classe. C’est totalement, totalement inacceptable, s’est-il plaint. « J’espère que M. Duhaime se rétablira. Nous ne voulons pas d’armes à feu dans nos écoles au Québec. » — Citation de Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation du Québec L’idée de faire entrer les armes à feu dans les écoles ne trouve plus grâce aux yeux de la chef du Parti libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade. Encore moins dans un contexte de recrudescence de la violence armée dans la province. Avez-vous vu la montée de la violence dans la rue ? Le problème avec l’arme que nous avons ? Des gens meurent dans les comtés à cause d’armes à feu ? Alors, avons-nous une fête qui encouragera ce genre de conversations ? Pour moi, c’est inacceptable, alors j’ai hâte d’aller en parler, puis j’ai hâte d’aller faire campagne, a rétorqué le chef libéral.

Caricature

Radio-Canada a révélé mercredi que dans la foulée du massacre du printemps dernier dans une école d’Uvalde, au Texas, Ernesto Almeida avait publié sur sa page Facebook une caricature représentant une enseignante protégeant ses élèves avec une arme à feu. Le candidat potentiel avait accompagné son post du message suivant, écrit en espagnol : Ce ne sont pas les armes qui tuent, ce sont les fous qui les utilisent… y compris les gouvernements qui profitent des guerres, des rebelles et des conflits civils. Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Ernesto Almeida a publié une caricature sur Facebook montrant une enseignante défendant ses élèves avec une arme à feu. Photo : capture d’écran – Facebook / Ernesto Almeida L’image et l’argument de M. Almeida ont été largement partagés par les défenseurs des droits des armes à feu aux États-Unis après la tragédie d’Uvalde, qui a coûté la vie à 19 étudiants. Ils expliquent l’argument selon lequel un enseignant armé peut empêcher une fusillade dans une école. Le dessin animé et le message qui l’accompagne ont été supprimés de la page Facebook d’Ernesto Almeida.

Duhaime appelle à la liberté d’expression

En entrevue avec l’émission Première heure mercredi matin, Éric Duhaime a fait valoir que les parents québécois étaient favorables à l’équipement du personnel dans les écoles. Son candidat a simplement avancé une idée qui, selon le chef conservateur, mérite d’être discutée. Il a exprimé un point de vue partagé par de nombreuses personnes qui nous écoutent. On vit dans une société démocratique, puis il y a la liberté d’expression, alors ce n’est pas vrai que je vais faire taire un candidat qui dit qu’il faut protéger les enfants dans une école, a insisté M. Duhaime. Éric Duhaime a défendu son candidat lors d’une entrevue à l’émission “Première Heure”, animée par Alex Boissonneault. Photo : Radio-Canada / Félix Duchesne La publication du candidat conservateur a également fait réagir dans le milieu scolaire. Absurde et dangereux ! Il y a suffisamment de vrais problèmes à régler dans nos écoles sans en créer en s’inspirant des pires idées que l’on peut entendre aux États-Unis, déplore Brigitte Bilodeau, première vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’éducation (FSE-CSQ). Il a ajouté que les enseignants n’ont pas besoin d’être armés, mais d’être aidés en équilibrant les classes et en améliorant leurs conditions d’enseignement. C’est ainsi qu’on peut régler la pénurie, a soutenu Mme Bilodeau.

Pas dans les cartons

De son côté, la Fédération des directeurs d’établissements d’enseignement du Québec (FQDE) ne voit pas l’intérêt d’outiller les enseignants. Le concept est loin d’apparaître dans ses dessins. Pas maintenant, ce n’est pas sur la table [ni dans les] discussions que nous avons avec des experts en sécurité, qui ne voient pas non plus cette pertinence, a confié le président de la FQDE Nicolas Prévost en entrevue à Radio-Canada. Il s’est dit très à l’aise avec les mesures de sécurité développées en coopération avec la police. Avec les informations d’Olivier Lemieux et Alex Boissonneault