“Je pensais avoir fait quelque chose de mal”: tremblant au procès de Dino Scala, une victime a déclaré mercredi 15 juin qu’il s’était “toujours senti coupable” de son agression sexuelle en 1991 et qu’il n’avait pas été libéré “juste au début de le procès”. en contact avec les autres victimes. A lire aussiLa double vie du “rappeur de Sambre”, ce “bon père de famille” aux 56 victimes VOIR AUSSI – “La vérité, je ne l’aurai pas” : au début du procès du “violeur de Sambre”, une victime témoigne “C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. Pour quelque chose que je n’ai pas fait. Je me demandais toujours, pourquoi moi ? Je me suis dit « j’ai fait quelque chose de mal », (…) C’était mes vêtements ? “Sylvie frissonne (nom changé), retenant ses larmes devant la cour d’assises du Nord. “La culpabilité existait depuis longtemps, jusqu’à vendredi, début du procès.” Mais après “qu’il ait vu les autres femmes (…) je sais”, poursuit-il, il s’est retourné pour ne pas voir l’accusé. “Je ne suis plus coupable, je suis une victime.”

Cauchemars et blessures

“J’avais 19 ans, j’allais au lycée”, se souvient Sylvie. Puis, il titube, se recroqueville : « Une personne m’a attrapé par derrière, m’a soulevé », m’a « traîné » jusqu’à un garage, où il m’a « poussé contre le mur ». Il m’a dit “ne bouge pas, j’ai un couteau”. Déboutonnage manteau et chemise, “senti moi, poitrine”. Quand il est parti, dit-il, “il m’a dit : ‘Je te trouverai’. “J’étais fermée à moi-même” : “Je ne sors pas le soir, je ne m’autorise pas les décolletés, les robes. Je garde toujours un foulard. Mon mari m’aborde, je sursaute, après 31 ans. Mes enfants, je ne peux pas les prendre, les embrasser, ça me bloque. Elle parle de ses cauchemars “violents”, qui lui ont fait “toquer sur les placards, tordre les lampes de chevet”.

“Pourquoi ai-je fait ça ?”

“C’est de ma faute”, admet Dino Scala. Mais quant à savoir pourquoi, “il n’y a pas de réponse. Elle était là, « une belle fille que je vois passer ». “Ça pourrait être quelqu’un d’autre.” « Pouvons-nous nous excuser auprès de cette dame ? “Va-t-il les accepter ?”, juge l’accusé. Fébrile, Sylvie ne répond pas. “J’étais conscient des dégâts. “Aujourd’hui, c’est encore pire”, a déclaré Dino Scala, qui semble avoir violé et agressé sexuellement 56 victimes. Puis il provoque son propre malaise : alors, « on se demande : ‘pourquoi ai-je fait ça ?’ On espère que ça se termine et que ça recommence. “Nous voulons nous tirer dessus. J’y ai souvent pensé”. “Je ne me souviens pas d’avoir été attaqué là-bas, dit-il. Je ne me souviens pas d’avoir été attaqué là-bas”. “Deux attentats le même jour, ce n’est pas possible”, car après chacun “il y a une prise de conscience”. Lire aussi « Tous les enquêteurs s’y sont cassé les dents » : les assurances du commissaire qui a dénoncé le « violeur de Sambre » Le tribunal a également traité de l’effet du temps. Sur les 56 plaintes initiales, trois ont été perdues. D’autres sont concis, réduits à une demi-page. Au départ, “tu ne parles pas (je) ne touche pas”, la défense envers Veronica a commencé. “Je suis typique”, a-t-il déclaré. Cela n’a pas été signalé” par la police, a-t-elle répondu. Interrogée par l’Agence française, elle a estimé que sa plainte avait alors été “reçue rapidement”, sans “entrer dans les détails”. VOIR AUSSI – “Le violeur de Sambre” avoue 25 nouveaux viols et agressions sexuelles