Aucune justification des dommages
En Haute-Garonne, mi-mai, le préfet a pris un arrêté d’ouverture de la chasse, précisant qu’un délai supplémentaire serait fixé pour celle des blaireaux du 15 mai jusqu’à l’ouverture générale, soit le 11 septembre. Une mesure que le juge vient de suspendre dans les départements du tribunal administratif de Toulouse après un recours en référé du syndicat One Voice. “Les blaireaux devaient être chassés au fond des terriers alors que les jeunes sont encore petits et pas encore indépendants. A Toulouse, dans son arrêté, le préfet n’a pas justifié les dégâts causés par les blaireaux pour justifier ce délai supplémentaire. “S’il n’y a pas de dégâts, il n’y a pas de problèmes”, a déclaré Jessica Lefèvre-Grave, une déléguée syndicale. S’il n’est pas protégé, le blaireau n’est pas forcément considéré comme un parasite. Et les terriers souvent abandonnés sont alors inondés d’autres espèces protégées, comme la loutre d’Europe. Un argument supplémentaire pour les défenseurs des droits des animaux qui voient dans ces décrets supplémentaires “un lobby”. “Il est interdit de tirer pendant cette période. “Qu’est-ce qu’ils font pour s’occuper, ils chassent le blaireau”, se plaint le militant des droits des animaux.