Edouard Philippe est un homme pressé. Et très demandé lors de campagnes électorales mal gérées. Ce mercredi 15 juin, l’ancien premier ministre a été appelé au secours de Clément Bon. Le vice-ministre de l’Europe, candidat du parti présidentiel La République en marche (LRM), est en danger dans le 7e arrondissement de Paris, où son adversaire de la Nouvelle union écologique et solidaire (Nupes), l’avocate Caroline Mecary, ou premier du premier tour du processus législatif, le dimanche 12 juin.
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Clément Beaune, macronologue historique proche du chef de l’Etat, a ce qu’il appelle “l’ADN de gauche” et les “intestins” parisiens. Mais pour gagner la bataille des législatives, un “ami de droite” nommé d’après le documentaire de Laurent Cibien sur un ancien locataire de Matignon dont le “goût salé” peut l’aider à faire la différence au second tour, dimanche 19 juin. “Je ne fais pas d’appareils d’arithmétique ou de coordination”, se défend le candidat. Mais c’est un second tour de rassemblements qui se joue pour des valeurs communes au-delà de ma propre histoire et de ma sensibilité par des gens votant pour une droite européenne et démocratique. Je ne flirte pas. Je ne manœuvre pas, j’ai été régulier dès le début (…). “Edouard Philippe a une histoire politique différente, mais j’ai beaucoup plus de points d’accord avec lui qu’avec Jean-Luc Mélenchon.”
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Ainsi, le maire du Havre, ancien membre du parti Les Républicains (LR), dans le rôle de l’arme meurtrière et du garant de la droite qui pourrait permettre à Clément Beaune de l’emporter et, accessoirement, de conserver son poste au Quai ré. ‘Ορσεϋ. Il est 10 heures peu après que la grande silhouette tant attendue de l’édile apparaît place d’Aligre, à Paris. Un quartier de cinéma préféré de Klapisch où les gens font du vélo et trient leurs déchets. Décor idéal pour un ancien premier ministre qualifié de “bon bombo”. Courant au marché couvert, Edouard Philippe est en effet à l’aise pour parler de capsules de café avec “Joseph”, le torréfacteur irlandais. Et il franchit les bancs à grandes enjambées comme on franchirait un parcours du combattant, saluant tour à tour le “meilleur boudin noir de France”, la “meilleure côtelette de porc de France” et le “meilleur primeur de Paris” où s’échangent les tomates jusqu’à 18,90 euros le kilo. Sourires, selfies. Le Normand goûte et avoue, quand on lui propose une framboise, qu’il préfère les pommes : “Je mange toujours des pommes”, glisse-t-il, dans un indice sur Jacques Chirac et son destin présidentiel.
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