“C’est la première fois que je ferme alors qu’on vient d’avoir une convention collective. […] “Nous sommes horrifiés par cette décision”, a déclaré Roxane Larouche, porte-parole du syndicat TUAC au Québec. • Lisez aussi: Québec refuse de reconsidérer le prêt au patron de Sonder • Lire aussi : Une maison à 9,2 millions de dollars pour un roi Airbnb • Lire aussi : Rapport prêt de 30 millions de dollars au roi Airbnb Les employés craignaient de réduire le nombre d’employés du bureau de Montréal au profit des Philippines, mais ils n’auraient jamais imaginé que l’entreprise mettrait la clé dans la porte du centre d’appels. Sonder a annoncé la semaine dernière qu’elle licenciait 250 employés, dont 40 à Montréal. Il y a une vingtaine de syndicalistes dans ce groupe. Pourtant, Sonder avait promis de créer 700 emplois à Montréal en 2020, un “pôle de croissance” et un investissement de 182 millions de dollars, en échange d’un prêt de 30 millions de dollars de Québec. Capture d’écran

                  Le ministre Pierre Fitzgibbon était fier d’annoncer le soutien du gouvernement à Sonder dans cette vidéo de 2020. 	                

Un premier prêt de 6 millions de dollars a déjà été décaissé à Sonder, mais n’a pas encore été décaissé. Le reste suivra dans les quatre prochaines années.
Le premier ministre François Lego l’a félicité lors d’une conférence de presse en décembre 2020, se disant « choqué » lorsqu’il a vu que le Sonder, basé à Montréal, a déménagé à San Francisco en 2017. « Quand je suis allé à San Francisco en 2019. […] Je leur ai demandé : « Que puis-je faire pour ramener cette entreprise au moins à Montréal ? avait-il expliqué. Depuis, une association représentant une vingtaine de salariés du centre d’appel de Sonder a été fondée en 2020 et la première convention collective a été signée en juin. Photo tirée de Twitter

                  Roxanne Larus.  Association des TUAC 	                

Roxane Larouche affirme que les employés de Montréal ont formé les employés d’un nouveau centre d’appels aux Philippines avant que l’entreprise n’annonce la fermeture de Montréal. Sonder prétend qu’il y a eu des échanges, mais que les employés n’étaient pas responsables de la formation. Le syndicat n’exclut pas les voies de recours. Des sources nous ont également indiqué que les licenciements ont été annoncés en anglais uniquement. Notre Bureau d’enquête a reçu un message écrit de la direction aux employés les informant des licenciements. Dans ce message, nous expliquons en anglais la décision de licenciement due au changement d’humeur du marché depuis le début de l’année. “L’inflation rampante, la hausse des taux d’intérêt et une chute rapide d’environ 65% des valorisations des organisations à but non lucratif ont gelé les marchés des capitaux”, a-t-il déclaré. La direction se dit “profondément désolée”, en particulier pour l’impact sur les employés licenciés et leurs familles. La porte-parole de Sonder, Fiona Story, s’est défendue en disant que la “documentation officielle” fournie aux employés était disponible en anglais et en français. Il dit qu’il n’y a aucun lien entre la signature de la convention collective et les congédiements. “La décision de supprimer les postes en question n’est pas signifiée [l’]conciliation [avec le syndicat]mais plutôt pour répondre à la situation actuelle des marchés boursiers”, a-t-il poursuivi. Un porte-parole de Sonder a assuré que l’entreprise maintient « son intention d’investir au Québec et d’y prioriser la création d’emplois dans le cadre de la relance qui découlera de cette restructuration, notamment pour les emplois de niche et à haute valeur ajoutée ». Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Avez-vous un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.