Forte en Europe, à son plus haut aux Etats-Unis, l’inflation est aussi colossale en France. Ce mercredi, l’Insee a publié sa dernière estimation de l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai. Cela confirme sa première analyse, publiée il y a deux semaines. « En un an, les prix à la consommation ont augmenté de 5,2 %, après + 4,8 % en avril. Cette hausse de l’inflation résulte de l’accélération des prix de l’énergie […]Prestations de service […]aliments […] et des produits industrialisés », détaille la note. Lire aussi Inflation : pourquoi les Français ne sont pas tous égaux face aux flambées des prix Dans le détail, de nombreuses industries voient leurs prix augmenter. Cela est particulièrement vrai pour l’énergie, qui est tirée par des niveaux record d’essence et de diesel, et de gaz accéléré. Il en va de même pour les prix de l’hébergement, de la restauration, des assurances, des services de protection sociale, “loyer, eau, ramassage des ordures ménagères” ou encore les prix de l’entretien et de la réparation des véhicules particuliers et des produits qui se fabriquent, qui s’accélèrent tous. Au lieu de cela, d’autres ont vu la hausse ralentir au cours du mois. L’Insee fait ainsi état des prix de l’électricité, des services de transports, notamment aériens et routiers, ou encore des services de santé et de communications, où la pression est légèrement réduite. Dans l’alimentation, la situation est mitigée : les prix des fruits frais ont baissé et les prix des légumes frais ont quasiment stagné, entraînant un ralentissement significatif de l’inflation affectant les produits frais. Dans le même temps, les prix de la viande, de la volaille, du lait, du fromage, des œufs, des huiles, des graisses, du café et du pain et des céréales se sont accélérés.

Les moyens de protéger le pouvoir d’achat sont attendus début juillet

A la fin du mois dernier, les statisticiens nationaux prévoyaient une inflation de 5,2% en glissement annuel en mai, contre 4,8% en avril. Ce pourcentage a dépassé, pour la première fois depuis trente-sept ans, la barre symbolique des 5 %. La hausse a été particulièrement sensible dans l’alimentation (+4,2% de hausse annuelle en mai), l’énergie (+28%) et les services (+3,2%), précise l’Insee. Par ailleurs, la croissance mensuelle de l’indice harmonisé s’est accélérée à 0,7%, contre 0,5% le mois précédent, note l’institut. La question est suivie de près par les autorités, qui estiment qu’une inflation trop élevée pourrait affaiblir la croissance et la consommation. Le gouvernement doit voter dans les prochaines semaines un excellent projet de loi sur le pouvoir d’achat, visant à protéger le portefeuille des ménages. Ce texte pourrait être présenté en Conseil des ministres début juillet. Pour autant, la France reste relativement économe par rapport à ses voisins européens : en mai, l’inflation a été double en Slovaquie, aux Pays-Bas et en Grèce, trois fois plus élevée en Lettonie et en Lituanie, et près de quatre fois plus élevée en Estonie, selon Eurostat. Le tarif mensuel tricolore était aussi l’un des plus bas des vingt-sept.