“On a des fenêtres qui ne s’ouvrent qu’en haut et les températures grimpent vite. Récemment, j’ai eu 35°C dans une classe.” Cet avis d’un directeur d’école primaire à Toulouse n’est pas un cas isolé. Cette semaine, une canicule précoce frappera la France, les températures approcheront les 40°C, bien que les élèves du primaire et de la maternelle soient toujours en classe. Des installations parfois sans climatisation, avec des appareils jugés inadaptés à la chaleur accueilleront les plus petits. Si le ministère de l’Education nationale a déjà indiqué les consignes à suivre face à la chaleur, les parents d’élèves ou les directeurs d’école restent inquiets. Les étudiants vont-ils souffrir de cette canicule ? Existe-t-il des mécanismes ? On fait le point.
“Les fenêtres s’ouvrent très peu”
Les pics de chaleur surviennent généralement en juillet, lorsque les étudiants sont en vacances. Cette année tout est différent. La chaleur n’a pas tardé à venir et les écoles ont un peu souffert : “Nous avons sept salles de classe orientées au sud et au-dessus. Les fenêtres n’ont pas de volets, nous n’avons que quelques rideaux qui sont obscurcis dans certaines”, explique un directeur d’école à Toulouse. . A l’intérieur de son établissement, la chaleur est un véritable fléau : “C’est l’enfer, il y a des moments où on transpire beaucoup. En plus, les fenêtres s’ouvrent très peu, c’est affreux”, poursuit-il. Ce témoignage n’est pas le seul du genre, un autre directeur toulousain rapporte les mêmes problèmes : “Nous n’avons pas une bonne ventilation dans nos salles de classe, les fenêtres ne s’ouvrent qu’en haut. Nous avons demandé que cela soit résolu”, a-t-il a dit.
Parents d’élèves mixtes
Inévitablement, les principaux dangers de cette chaleur sont pour les enfants et leurs parents en sont conscients. Sur les huit, certains vissent un bonnet sur la tête de leur progéniture en notant le geste : « Tu le tiens bien ? ». Pour eux, la chaleur provoque un stress lorsqu’ils quittent leurs enfants : “Oui, ça m’inquiète, c’est une vieille école qui n’a pas une si bonne climatisation…”, confie un premier : “J’ai toujours peur que les enfants ne s’hydrate pas assez », s’inquiète une seconde. Anxiété compréhensible au vu des témoignages des responsables de l’établissement. Mais nombreux sont les parents qui restent confiants dans les écoles : “Ce n’est pas la première canicule qu’ils vivent, ils savent faire”, “Je ne suis pas particulièrement inquiet, j’ai confiance dans l’administration”, disent ainsi que d’autres parents. des étudiants.
Éventails et plats frais
Ministère de l’Éducation nationale, mairie, presbytère ou proviseurs, tous prennent acte du problème et travaillent à trouver des solutions : « De notre côté, nous allons abaisser les salles de classe à hauteur du bâtiment pour les mettre au rez-de-chaussée l’après-midi, ” confirme un directeur d’école à Toulouse. Interrogée, la mairie précise que “les établissements sont en contact avec la commune s’ils ne disposent pas d’équipements”. Elle indique également avoir mené des actions de longue haleine, notamment dans les nouveaux établissements et les écoles restructurées : des ventilateurs de plafond y sont désormais installés, des îlots de refroidissement (ou chambres froides) ont été installés à l’extérieur et des repas frais sont désormais disponibles. servi aujourd’hui. Par ailleurs, la mairie précise que si certains équipements nécessitent des travaux, ceux-ci ne pourront se faire que pendant les vacances d’été. Le presbytère applique les instructions du ministère de l’Éducation nationale. Dans un communiqué, ce dernier explique “porter une attention particulière à la santé des élèves”, et donne les bons gestes à poser au vu de la chaleur dans les écoles. Un numéro est également indiqué sur la plateforme téléphonique « Heat Information Service ».
Inquiétude pour le baccalauréat de philosophie
Si cette canicule extrême touche les plus jeunes, elle fait également craindre le bon déroulement de l’épreuve de philosophie lors de l’examen de fin d’études 2022. Le 15 juin, les élèves de terminale devront écrire dans des températures avoisinant les 35°C par endroits. Le ministère de l’Éducation nationale a une nouvelle fois appelé les enseignants et personnels mobilisés pendant l’épreuve à rester vigilants. “Il est demandé aux responsables des centres d’examen de fournir de l’eau aux candidats pendant les épreuves”, précisent les recommandations. La génération 2004, qui a passé le bac, avait déjà vu l’épreuve du brevet repoussée en raison de la chaleur en 2019.