Elections législatives : suivez les deux tours dans notre direct La majorité présidentielle pourrait occuper entre 255 et 295 sièges, selon les estimations d’Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires. Bien en deçà des 346 députés qui composent la majorité actuelle. Mais les différents éléments de cette alliance ne sont pas tous sur le même bateau. La République en marche a eu le plus grand nombre de candidats et aura toujours le plus grand nombre de représentants au Palais-Bourbon. Mais le MoDem et Horizons ont mieux performé, ce qui devrait leur donner un poids politique incontestable.
LREM : entre 189 et 219 sièges, selon les prévisions
La vague des macronistes n’a pas balayé le pays comme il y a cinq ans. Sur les 400 candidats investis par LREM au premier tour, seuls 288 se sont qualifiés pour le second tour. Dès lors, le parti présidentiel est d’ores et déjà confiant qu’il ne conservera pas les 317 sièges qu’il détenait jusqu’à présent. Selon les prévisions d’Ipsos-Sopra Steria, l’essentiel de la majorité peut espérer 189 à 219 députés à la prochaine législature. Parmi les 134 candidats LREM sortis premiers au premier tour, figurent plusieurs ministres. C’est le cas de la Première ministre Elizabeth Bourne (34,32 %) dans le Calvados, du ministre des Relations parlementaires Olivier Veran (40,05 %) dans l’Iser ou encore de la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire (39,51 %) à Paris. En revanche, plusieurs membres du gouvernement ont du mal à traiter avec les candidats des précédents Noupes. La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin (31,46%) dans l’Essonne, le représentant du ministre de l’Europe, Clément Beaune (35,81%) dans le 7e arrondissement de Paris et le ministre de la Transformation et de l’Administration publique, Stanislas Guerini (32, 5%) dans le 3ème arrondissement de Paris, devra démissionner du gouvernement en cas de défaite. Dans la circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, le chef de file du groupe LREM à l’Assemblée, Christophe Castaner (30,16%), devance son rival des Nupes de moins de 300 voix.
MoDem : entre 45 et 50 positions, selon les vues
MoDem peut sourire. Le parti de François Bairo, allié de la majorité, améliore sa cote en se qualifiant dans 11 circonscriptions il y a plus de cinq ans. Les centristes, qui présentaient 110 candidats au premier tour, en ont vu 35 arriver en tête. Selon les prévisions d’Ipsos-Sopra Steria, il devrait prendre 45 à 50 places dimanche prochain. De quoi peser dans le débat politique national avec un groupe parlementaire conséquent, mais pas plus qu’aujourd’hui puisqu’il compte déjà 44 membres et neuf députés affiliés. Dans le détail, le MoDem peut espérer compter parmi ses futurs adjoints le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, arrivé en tête au premier tour (31,97 %) dans le Loir-et-Cher, la ministre des Affaires étrangères pour la Mer, Justine. du Bénin (31,31%) en Guadeloupe ou de l’ancienne ministre Geneviève Darrieussecq (33,39%) en Land. En revanche, c’est beaucoup plus incertain pour le président de l’équipe MoDem à l’Assemblée nationale, Patrick Miniola, battu au premier tour (26,21 %) par un candidat de Noupes, en Savoie. Les autres personnalités du MoDem ne sont pas non plus assurées de conserver leur commande dimanche. C’est le cas de Jean-Louis Bourlanges (30,08%), arrivé en tête dans les Hauts-de-Seine, avec 600 voix d’avance sur le candidat syndicaliste de gauche.
Horizons : entre 21 et 26 places, selon les vues
Edouard Philippe a des raisons d’être satisfait des résultats obtenus par les Horizons au premier tour. Sur les 58 candidats désignés par son nouveau parti, 42 se sont qualifiés pour le second tour et 24 sont sortis premiers dimanche. Une performance qui, si elle se confirmait au second tour, permettrait à l’ancien Premier ministre de faire pression sur l’exécutif et, surtout, d’exister politiquement avant la présidentielle de 2027. Horizons devrait viser entre 21 et 26 sièges, très au-dessus. la limite de 15 places requises pour former une équipe. Il s’agit d’un candidat des Horizons, Yannick Favennec-Bécot, qui réalise l’exploit d’être le seul député de la majorité élu au premier tour (57,13 %), en Mayenne. Seul bémol pour Edouard Philippe : le mauvais score de Pierre-Yves Burnazel (35,57%) dans le 18e arrondissement de Paris face au candidat de Noupe, Aimeric Caron (45,05%). Le député sortant était celui qui avait négocié les candidatures avec LREM et le MoDem et devait présider le groupe Horizons à l’Assemblée.