Kheira Hamraoui brise le silence. La joueuse du Paris Saint-Germain n’a pas parlé de son agression survenue en novembre dernier alors qu’elle conduisait son véhicule avec sa coéquipière Aminata Diallo. Alors que l’affaire s’enchaîne après de nombreux soubresauts, l’internationale française est revenue sur son attaque dans les colonnes de L’Equipe : “J’ai vécu une agression d’une violence incroyable. Deux inconnus encagoulés m’ont fait sortir de la voiture dans laquelle je me trouvais pour me frapper sur les jambes avec des barres de fer. Cette nuit-là, j’ai vraiment cru que j’allais rester là… Je hurlais de douleur. J’ai essayé de me protéger au maximum. Cette scène, pour moi, a duré cinq minutes. C’était insupportable. J’ai un souvenir très douloureux, très lourd. » “Je pensais y rester” Kheira Hamraoui, 32 ans, se remémore pour la première fois les événements qui ont marqué sa vie le 4 novembre, au cours desquels elle a été frappée avec une barre de fer pic.twitter.com/bd5I4CiNt8 – L’ÉQUIPE (@lequipe) 14 juin 2022 Kheira Hamraoui s’est ensuite exprimée sur les mois qui ont suivi l’attentat, qui ont été marqués par des tensions dans les vestiaires du PSG suite à la garde à vue d’Aminata Diallo, qu’ils soupçonnaient initialement : “Quand je les ai trouvés, j’ai senti un vestiaire choqué. Il y avait une atmosphère pesante. Les filles étaient partagées entre l’incompréhension, la peur et la colère. La grande majorité d’entre eux m’ont soutenu. J’ai aussi été touché par le soutien de tout le staff et du club. Ma reconstruction aurait été beaucoup plus difficile si je n’avais pas été soutenu. “Je tiens également à remercier mes parents et amis les plus fidèles qui m’ont aidé à traverser cette épreuve.” Lorsque le journal lui a demandé si la situation avait dégénéré, l’international français a préféré tempérer : « Dégénérer est un bien grand mot. Pour moi, il y avait des amalgames, des malentendus, des non-dits qui servaient le collectif. Cela aurait pu être fait différemment. Avec le recul, je me dis que chacun a fait ce qu’il a pu. Je pense qu’il faut faire preuve d’un peu d’empathie face à une situation aussi extrême. Imaginez un vestiaire paisible subissant une onde de choc sans précédent. C’est très difficile à gérer”

Hamrawi parle de sa marginalisation

Un épisode avait même éclaté avec sa coéquipière Sandy Baltimore, qui avait conduit à l’exclusion d’Hera Hamrawi : “A la fin de l’entraînement, dans une phase arrêtée, nous n’étions pas d’accord sur l’action. Je lui ai dit de me parler parce qu’elle était derrière moi. Il n’y avait que des mots. Mais comme ça arrive, tous les jours, dans tous les clubs, filles ou garçons ! Nous avons parlé d’une main levée de moi à mon partenaire, ça ne l’a jamais été. »

“Ma relation avec l’entraîneur est bonne”

Hera Hamrawi, qui n’a pas été retenue pour le prochain Euro, ne perd pas de vue l’équipe de France : “J’ai fait de mon mieux pour participer à l’Euro avec la France. Au vu des événements que nous avons vécus, je ne le regrette pas. Corinne Diacre a fait ses choix, je les respecte. C’est à moi de tout donner pour y retourner. Je suis un joueur expérimenté. Je sais comment fonctionne le système. Je suis convaincu que je peux encore contribuer à cette belle équipe. Ma relation avec l’entraîneur est bonne. Je pense qu’il n’hésitera pas à faire appel à mes services s’il pense que c’est le bon moment pour l’équipe et l’équipe. »

résumer

Kheira Hamraoui est longuement revenue dans son attaque et dans les mois qui ont suivi dans les colonnes de L’Equipe. L’internationale française a été attaquée à la barre de fer en novembre dernier alors qu’elle se trouvait dans son véhicule.