Dans la pire position alors ? Pas vraiment si on veut en croire Amber s’expliquant sans regret dans 20 Minutes lorsqu’elle fait le point sur son aventure.
Cinq aventuriers et aventurières, quatre couteaux… Et c’est vous qui partez. N’est-il pas très dégoûté ?
J’ai été déçu à ce moment-là, bien sûr. Mais honnêtement, très vite, je me tourne vers Bastien et je suis content pour lui. J’ai tourné la page très rapidement. Sur la plage, quand je dis au revoir je m’excite, les larmes me viennent mais c’est un sentiment positif, la joie.
Avez-vous été soulagé d’avoir perdu?
Non, pas du tout, j’avais très envie d’aller aux postes bien sûr. Mais je suis – même dans la vraie vie – un homme de clairvoyance qui se concentre sur l’avenir et non sur le passé. Je ne m’attarde pas sur des choses que je ne peux pas changer. J’ai été expulsé équitablement, je n’ai pas pu trouver de couteau. Je ne vais pas aux messages, c’est vrai.
Alors d’où vient la joie dont tu parles ?
J’ai tout de suite réalisé à quel point j’avais de la chance d’avoir vécu cette aventure. Arriver ici est énorme. J’ai participé à toutes les autres épreuves, personne n’a éteint mon flambeau, mon nom n’est apparu qu’une seule fois dans les conseils, j’ai gagné des épreuves, j’ai eu une super relation avec les autres aventuriers, on ne s’est jamais disputés…
Votre voyage est aussi assez représentatif de ce que l’on peut vivre à Koh-Lanta pour les galères…
Oh oui ! J’ai eu des conforts et des victoires mais j’ai aussi eu de terribles défaites ! J’ai traversé presque toutes les équipes, donc j’avais des conseils très, très durs. C’était encore plus horrible : devoir définir et éliminer quelqu’un. C’est horrible de décapiter les gens que nous avons battus en équipe.
N’étiez-vous pas préparé à cela ?
Je n’avais pas préparé grand-chose (rires) ! J’ai découvert de nombreux aspects de Koh-Lanta que je ne connaissais pas. J’aurais dû regarder un peu plus…
Qu’avez-vous découvert sur le jeu une fois dans le camp ?
Surtout les côtés. Je n’avais pas anticipé les longues périodes d’attente, où rien de spécial ne s’est produit.
Et la faim ?
La faim était forte mais le pire était l’humidité. C’est horrible pour les Philippines. Nous sommes constamment ridés, nous avons des demi-moisissures, pas de plaies de près, nous n’arrivons pas à dormir, nous avons froid la nuit… je ne m’y attendais pas !
Étonnamment, il semble que ces conditions difficiles aient uni l’équipe.
Oui. Nous avons tellement rompu au début que cela nous a unis. Chacun a trouvé sa place. Les performances reflètent bien notre saison. Il n’y avait pas de rivalité, pas de tension, et cela apparaît à l’écran.
A tel point que certains téléspectateurs trouvent cette saison un peu ennuyeuse, qu’elle manque de drama et de voix…
Je vous assure que de l’intérieur, nous sommes heureux d’avoir la saison des soins ! Parce que vivre dans un camp sans tension, c’est merveilleux. Querelles, conflits, ça peut être horrible à vivre quand les caméras partent. Cette saison, nous avons été assez intelligents, pendant et après le tournage, pour mettre nos émotions de côté. On sort avec des amis et non avec des ennemis.
Avez-vous été en contact avec des candidats ?
Oui. Comme on ne peut pas vraiment parler de l’aventure en détail avec ses proches, on a besoin de se parler au quotidien.
Et avec les téléspectateurs, les internautes ?
Parfois, je regarde les réseaux… J’ai aussi utilisé mes réseaux pour justifier et expliquer certains choix que j’ai faits. Eh bien, cela n’arrête pas les ennemis. Mais quand je suis resté un moment dans les profils des gens qui me calomniaient, je me suis senti plus désolé pour eux qu’autre chose. J’ai eu des éclats de rire, il y a aussi des gratins…
Quelles leçons tirez-vous de cette aventure sur le plan personnel ?
Personne. Je ne suis pas allé à Koh-Lanta pour chercher quelque chose. Ma vie va comme elle est. J’ai été réconforté par qui je suis, j’ai aussi été rassuré que les gens qui partagent ma vie sont merveilleux. Je suis satisfait car ma joie et ma spontanéité m’ont aidé. J’ai souvent le sourire et je ne prends pas les choses au sérieux, c’est plutôt rassembleur et ça m’a aidé à avoir une bonne relation.