L’éclosion continue d’affecter disproportionnellement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. En fait, 100 % des cas confirmés sont issus de cette communauté, a fait savoir la Dre Drouin. Plus de 3000 personnes à risque ont été vaccinées jusqu’à maintenant sur un total de 40 000 doses rendues disponibles par le fédéral. Mais la vaccination, qui était réservée jusqu’ici aux contacts étroits des cas de variole simienne et à ceux qui avaient des activités qui pouvaient les mettre à risque sera bientôt élargie. Dorénavant, elle sera offerte à tous ceux qui prévoient avoir de telles activités au cours des prochaines semaines, au cours de l’été. La Dre Drouin estime qu’entre 20 000 et 25 000 doses seront nécessaires pour ce faire. « Les hommes qui prévoient avoir des relations sexuelles à Montréal avec d’autres hommes – pas nécessairement avec des partenaires stables et uniques, mais vraiment dans des contextes de socialisation, d’événements ou de travail du sexe –, on va inviter cette population-là à se prémunir de la vaccination. » — Une citation de  Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal La Dre Drouin a par ailleurs rappelé que la variole simienne se transmettait lors de contacts intimes soutenus et non par de simples gouttelettes. Ainsi, la participation aux nombreux festivals organisés à Montréal pendant l’été ne devrait pas être un vecteur de propagation, a-t-elle estimé.

Le Canada parmi les pays les plus touchés dans le monde

Cette sortie survient alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) envisage de déclarer une urgence de santé publique internationale, le virus ayant été signalé dans 39 pays, dont 32 où la maladie n’est pas endémique. Interrogé sur le sujet, le Dr Boileau a toutefois déclaré qu’il ne voyait pas de contradiction entre le message rassurant lancé mardi par la santé publique québécoise et les propos plus dramatiques tenus par l’OMS le jour même. On sait qu’il y a une augmentation des cas, on le voit dans plusieurs villes européennes, a-t-il d’abord établi. Nous ici, on le voit aussi, mais ce n’est pas une augmentation qui monte en flèche, et c’est justement parce qu’on a agi […] qu’on croit être capables de contenir ça ici sur le territoire québécois, et en particulier montréalais. Au Canada, l’Ontario, la Colombie-Britannique et l’Alberta ont aussi enregistré des cas de variole simienne, mais beaucoup moins qu’au Québec, où trois personnes ont dû être hospitalisées en raison des symptômes provoqués par la maladie. Ces dernières ont toutes reçu leur congé depuis. En date de vendredi dernier, l’OMS avait dénombré 1772 cas à travers le monde. Le Canada était le cinquième pays le plus touché, après le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal et l’Allemagne. Cela étant dit, aucun décès n’a encore été recensé. Plus de détails suivront.