Jeudi 7 juin, le père s’est rendu au service public de la mairie de Vitré pour annoncer la naissance de sa fille le 3 juin à son domicile. Lui et sa compagne ont fait le choix « mûrement étudié » d’un accouchement sans aide qui « s’est parfaitement déroulé » chez eux. La maman va bien, le bébé aussi. Autre que cela, le secrétaire devait avoir une preuve. En l’absence de certificat de médecin ou de sage-femme, le père est revenu le 8 juin avec sa compagne et son enfant, dernier jour possible pour déclarer la naissance « ce qui démontre qu’il n’avait pas trouvé de médecin ou de sage-femme pour délivrer un certificat médical », le le maire explique par Vitré Isabelle Le Callennec. L’acte de naissance pourrait être enregistré.
Ce jour-là, la secrétaire a tenu à rappeler à l’enfant l’importance d’une visite chez le médecin pour s’assurer de sa santé “sans que ce conseil paraisse trouver un écho favorable auprès du père”, a expliqué le vitré. L’agent a notifié la protection maternelle et infantile de la naissance, les informant de l’absence d’examen médical. “C’est ainsi que le service public a respecté la réglementation”, promet la municipalité.
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La demande de placement des enfants a été faite par le département d’Ille-et-Vilaine, qui a transmis un rapport au procureur de Rennes. La raison ? “Données de risque pour la santé et la prise en charge médicale de deux enfants de la famille vitrée”, explique le département dans un communiqué.
C’est alors que le parquet ordonna le placement dans les services d’accueil de la petite enfance (ASE) avant d’interpeller le juge des enfants qui devait statuer sur la situation. Mais quand ? “On nous a dit qu’on ne pourrait pas voir nos bébés pendant trois semaines”, se plaint Noémie, qui n’est donc pas autorisée à allaiter.
Un avocat rencontrera le juge mardi
Après une discussion, elle a obtenu la permission d’exprimer son lait pour le donner à son bébé. Mais la tension est montée d’un cran lorsque les parents ont exprimé leur incompréhension face à cette attitude qu’ils jugent abusive. “La protection de l’enfance du département d’Ille-et-Vilaine continuera à accompagner les parents et les enfants concernés, conformément aux décisions de justice”, assure le département.
Grâce à une collecte de fonds en ligne organisée par des proches de la famille, un avocat a été engagé. Il devrait voir le juge mardi. Les parents continuent de demander le droit de visite, estimant qu’”il n’y a aucune raison réelle” de ne pas voir leurs deux filles.