C’est une phrase qui a donné matière à réflexion à ses adversaires. Ce lundi après-midi, dans son tournage 20 heures de France 2, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux “fascistes pas très en colère” de voter pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à la place du Rassemblement national lors du second tour des élections législatives du dimanche 19 juin. “S’il y a des fachos qui ne sont pas très en colère, il vaut mieux voter pour nous que de rester à la maison ou de voter pour elle [Marine Le Pen]. “Cela n’aide pas”, a-t-il déclaré lorsqu’on lui a posé des questions sur d’éventuels réservoirs de vote Nupes. Et les réactions n’ont pas tardé à venir. Considérant ce lapsus comme révélateur, la majorité présidentielle a rejeté à rebours les Nupes et le RN, alors que la majorité présidentielle est divisée sur les consignes de vote en cas de duel entre les deux forces.
Attentats de la Macronie
“Jean-Luc Mélenchon appelle les ‘visages’ à voter pour lui. On a vu l’ambiguïté. C’est désormais une démarche supposée avec l’extrême droite”, a tweeté Christophe Castaner, l’actuel président du groupe. majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. Même son de cloche du côté de l’ancienne ministre de la Culture. “Après avoir appelé tout le monde à se battre au Rassemblement national, il se donne le droit d’interpeller les électeurs RN en les traitant de fachos. Ils apprécieront les appels des pieds de M. Mélenchon”, a déclaré Roselyne Bachelot à LCI.
“Nous n’avons rien à voir avec la Coalition nationale”
Face au contrecoup, Jean-Luc Mélenchon a tweeté mardi des excuses. “C’était un lapsus. Désolé. J’ai fait appel aux fâchés et pas aux fachos. Pas l’inverse. Donc les valeurs actuelles et quelques autres ne sont pas pertinentes. Par contre Castaner a dit toutes ses bêtises. Et il le fait ne le regrette pas”, a-t-il écrit, évoquant notamment les accusations de Christophe Castaner d’un Nupes qui interdirait “de couper du bois chez soi”. Plus tôt dans la journée, Adrien Quatennens avait déjà réagi, expliquant que le leader du Nupes avait “renversé” l’expression “colère pas fachos” qu’il emploie habituellement pour s’adresser “aux électeurs de Marin Le Pen qui ne sont pas d’accord avec les nationalistes ou les thèses correctes à long terme”. mais qui croient néanmoins que cela répondra à leur colère sur les questions sociales et sur tout le reste. » “Nous n’avons rien à voir avec le Rassemblement national (…) Ce n’est pas Jean-Luc Melanson, ni les Insumi, ni les Noupes qui sont allés dire à Madame Le Pen à la télé que c’était ‘tout mou’. “C’est la majorité actuelle, c’est-à-dire M. Darmanin”, s’est-il défendu sur franceinfo.